âš Bonjour, vous lisez Cyberia #043 !
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đ¶ Playlist : Cyberia Mix
ĂvĂ©nement. Combien dâabsentes faut-il pour annuler un concert ? Si votre groupe compte 12 membres, la rĂ©ponse semble ĂȘtre : plus de quatre. Dans les semaines qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la venue de LOONA au ZĂ©nith Paris - La Villette, le 13 septembre, les fans du groupe de BlockBerry Creative - surnommĂ©s Orbits - ont eu de quoi sâinquiĂ©ter. Plusieurs absences furent en effet annoncĂ©es coup sur coup : Chuu dâabord, pour cause dâemploi du temps incompatible, puis Choerry et HaSeul, pour raisons de santĂ©. Quant aux prĂ©sentes, entre les Ă©vanouissements (YeoJin au Mexique, Ă cause de lâaltitude), les fans malpolis (Kim Lip quittant la scĂšne Ă Chicago), et les problĂšmes de santĂ© variĂ©s (JinSoul absente Ă Washington, Olivia Hye plusieurs fois), elles auraient sans doute prĂ©fĂ©rĂ© ĂȘtre ailleurs que devant un public. Le 8 septembre Ă Amsterdam, Yves manquait Ă son tour Ă lâappel alors que YeoJin restait assise ; il nây avait donc que sept filles en mouvement lors du concert. Sept sur 12. VoilĂ pourquoi je mâĂ©tais prĂ©parĂ© Ă nâimporte quelle Ă©ventualitĂ©, y compris celle dâun retour express Ă SĂ©oul avec repos et massages rĂ©parateurs pour tout le monde. Le prix de la place nâĂ©tant pas indexĂ© sur le nombre de membres encore debout, dâaucuns lâont peut-ĂȘtre mĂȘme souhaitĂ©. Le jour J, alors que la date parisienne allait de toute Ă©vidence avoir lieu, je me demandais encore ce que jâallais voir.
Heureusement, je nâai pas Ă©tĂ© déçu. MalgrĂ© les circonstances, quand les lumiĂšres se sont Ă©teintes, il y avait bien un groupe derriĂšre. AmputĂ©, bien entendu, fatiguĂ©, cela va de soi, mais nĂ©anmoins dĂ©terminĂ© Ă faire de son mieux dans un contexte dĂ©favorable. Yves Ă©tait bien lĂ , YeoJin toujours assise sauf pendant les morceaux dĂ©nuĂ©s de chorĂ©graphie. Dans la salle, les fans savaient quâil fallait ĂȘtre au rendez-vous pour donner de la force Ă des filles qui en avaient bien besoin. Si mes oreilles pouvaient parler, elles vous diraient que le public nâa pas failli. ChauffĂ©e par un PTT (Paint the Town) offert en guise de warm-up par la rĂ©gie, la foule est entrĂ©e en transe quand les filles ont lancĂ© les hostilitĂ©s sur So What, criant des âIâm so badâ comme sâil nây avait pas de lendemain. La suite de la setlist, composĂ©e dâune petite vingtaine de chansons, Ă©tait partagĂ©e entre les locomotives (Pose, Why Not?, Flip That), les jolis (Butterfly, Stylish, Playback), les chill (Heat, Pale Blue Dot, Dance On My Own) et les subunits (Loonatic, One Way, You and Me Together). Le concert sâest conclu sur Hi High.
Entre les morceaux, les membres nous ont gratifiĂ©s de quelques anecdotes, dont une concernant leurs tenues de scĂšne, victimes dâune lessive destructrice qui a forcĂ© les stylistes Ă courir dans tout Paris pour les habiller Ă temps. YeoJin nous a fait part de son amour pour un animĂ© oĂč lâon utilise des mots français et oĂč lâon prĂ©pare des macarons. HeeJin a chantĂ© les premiĂšres phrases du Festin, chanson de la bande originale du film dâanimation Ratatouille. Et jâen passe et des meilleures (ou pas). Le public a rĂ©pondu en faisant dĂ©couvrir aux filles dâautres grandes traditions françaises (rappelons quâau concert de BLACKPINK en 2019, Jennie avait confondu le tapage des pieds avec un train qui passe). En lâabsence des membres parties se changer, des messages vidĂ©o de chacune dâentre elles - Chuu mise Ă part - ont Ă©tĂ© diffusĂ©s, ainsi quâune parodie dâĂ©mission tĂ©lĂ© façon âLOONA a un incroyable talentâ. Des sĂ©quences amusantes⊠mais sans doute traduites avec Google.
Il y avait plus dâune raison dâaffirmer que les LOONA auraient dĂ» rentrer chez elles plutĂŽt que de poursuivre une tournĂ©e mondiale aussi chaotique. Les choses Ă©tant ce quâelles sont, BlockBerry Creative a prĂ©fĂ©rĂ© sacrifier des membres quitte Ă donner aux fans un sentiment de gĂąchis. Le concert parisien a heureusement trompĂ© mes craintes, grĂące Ă des filles adorables, une setlist solide et un public en feu. En six ans dâexistence, le groupe sâest construit un rĂ©pertoire de qualitĂ©, dont on espĂšre quâil pourra un jour ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans de meilleures conditions. En attendant, vous connaissez la chanson : stan LOONA. Elles lâont bien mĂ©ritĂ©.
ĂvĂ©nement. La semaine derniĂšre, je vous parlais des films sud-corĂ©ens vus Ă LâEtrange Festival, organisĂ© du 6 au 18 septembre au Forum des images. Il y en avait partout, en compĂ©tition, en ouverture et en clĂŽture, dont lâexcellent The Roundup, que les absents pourront rattraper en Blu-ray et DVD dĂšs le 9 dĂ©cembre. Mais il nây avait pas que ça au programme de cette 28e Ă©dition. Un an aprĂšs avoir empruntĂ© au Festival de Cannes la copie remasterisĂ©e de LâEtang du dĂ©mon de Masahiro Shinoda, lâĂ©quipe consacrait en effet une rĂ©trospective en bonne et due forme au rĂ©alisateur de Silence ; une premiĂšre en Occident, nâa pas manquĂ© de nous rĂ©pĂ©ter Julien SĂ©vĂ©on, pour nous convaincre de profiter dâune occasion qui ne se rĂ©pĂšterait peut-ĂȘtre pas de sitĂŽt.
Il est vrai que les longs-mĂ©trages de Masahiro Shinoda sont rares. Comparer lâintĂ©rĂȘt que lui portent les Ă©diteurs Ă celui dont bĂ©nĂ©ficient dâautres rĂ©alisateurs de son Ă©poque, comme Nagisa Oshima ou Shohei Imamura, le montre bien. Une moindre reconnaissance due pour Julien SĂ©vĂ©on Ă une filmographie hĂ©tĂ©roclite qui dĂ©routait la critique. Chaque film vu Ă LâEtrange Festival - quatre sur les 11 au programme, sans compter LâEtang du dĂ©mon vu lâan dernier - appartenait en effet Ă son propre genre. Jugez plutĂŽt : une comĂ©die jazzy sur des tueurs Ă gages (Mon visage embrasĂ© au soleil couchant, 1961), un conte chamanique oĂč lâamour contrarie les dieux (Himiko, 1974), un drame entre samouraĂŻs sur la cĂ©rĂ©monie du thĂ© (Gonza le lancier, 1986), et un chanbara en noir et blanc oĂč rĂšgne le double jeu (Assassinat, 1964).
Pour se convaincre que tous ces films sont lâoeuvre du mĂȘme rĂ©alisateur, il nây a quâĂ ouvrir les yeux. Tous mettent en scĂšne lâactrice Shima Iwashita (Le GoĂ»t du sakĂ©), devenue lâĂ©pouse de Masahiro Shinoda en 1967. Dans le premier, elle est une journaliste honnĂȘte et consciencieuse, Ă rebours de la drĂŽlerie gĂ©nĂ©rale. Dans le deuxiĂšme, la messagĂšre mystique du Dieu Soleil, bouleversĂ©e par le retour dâun demi-frĂšre. Dans le troisiĂšme, le visage honteux du dĂ©shonneur, en tant que femme adultĂšre. Et dans le dernier, une ex-prostituĂ©e, rachetĂ©e par un samouraĂŻ pour devenir sa maĂźtresse. Chacune de ses apparitions marque le spectateur, saisi par ses performances comme par le tragique de ses personnages, dont le sort, Ă une exception prĂšs, nâest guĂšre enviable.
Autre point commun : le travail du compositeur Toru Takemitsu. Auteur de plusieurs bandes originales de films de Masahiro Shinoda, il a notamment signĂ© celle dâHimiko, qui mâa marquĂ© presque tout autant que les images. EspĂ©rons maintenant que la redĂ©couverte du travail de ce rĂ©alisateur donne des idĂ©es de distribution, sous quelque forme que ce soit, aux usual suspects. Un an aprĂšs Silence, LâEtang du dĂ©mon avait lui aussi trouvĂ© preneur chez Carlotta Films en fĂ©vrier dernier. Superbement remasterisĂ© en 4K, Gonza le lancier mĂ©riterait, lui aussi, une sortie en salles et sur support physique.
+ Les KARA prĂ©parent leur premier comeback depuis 2015, pour fĂȘter les 15 ans du lancement du groupe, a annoncĂ© lundi RBW, maison-mĂšre de lâagence DSP Media. Il prendra la forme dâun album dont la sortie est prĂ©vue en novembre.
+ Alors quâune Ă©dition saoudienne de la KCON approche et que Lee Soo-man exprime son intĂ©rĂȘt pour la S-pop, le Korea Times sâintĂ©resse Ă la percĂ©e de la K-pop dans les pays du Moyen-Orient.
+ Lee Jung-jae est devenu lundi dernier le premier laurĂ©at de lâEmmy de meilleur acteur dans une sĂ©rie dramatique Ă ne pas jouer en anglais. En comptant la sienne, le phĂ©nomĂšne Squid Game a dĂ©crochĂ© six rĂ©compenses, dont celle de meilleur rĂ©alisateur.
+ Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres du Suriname, pays dâAmĂ©rique du Sud voisin de la Guyane, nâa pas aimĂ© la sĂ©rie Netflix Narco-Saints. Il reproche au drama sud-corĂ©en, inspirĂ© de faits rĂ©els, dâassocier son pays Ă la drogue et Ă la corruption.
+ LâanimĂ© Chainsaw Man, diffusĂ© Ă partir du 11 octobre sur Crunchyroll, aura 12 endings diffĂ©rents. Parmi les artistes invitĂ©s : Aimer, Queen Bee, ZUTOMAYO ou encore Maximum the Hormone. Lâopening, Kick Back, est interprĂ©tĂ© par Kenshi Yonezu.
+ LâanimĂ© My Dress-Up Darling, adaptation du manga Sexy Cosplay Doll de Shinichi Fukuda, va avoir droit Ă une deuxiĂšme saison, a annoncĂ© samedi son site officiel. La premiĂšre avait Ă©tĂ© produite par le studio CloverWorks.
+ Le dĂ©veloppeur de la saga Grand Theft Auto, Rockstar Games, a Ă©tĂ© victime dâune fuite embarrassante. Plusieurs vidĂ©os du prochain GTA, toujours en cours de dĂ©veloppement, se sont notamment retrouvĂ©es sur internet.
+ Le seul Ă©pisode de la saga Project Zero encore confinĂ© au Japon va franchir les frontiĂšres dĂ©but 2023, nous a appris le Nintendo Direct de mardi dernier. Dâabord sorti sur Wii, Project Zero : le Masque de lâĂ©clipse lunaire sera jouable sur deux gĂ©nĂ©rations de consoles Playstation et Xbox ainsi que sur Switch, mais aussi sur Steam.
+ Suikoden est de retour. Konami a annoncĂ© au Tokyo Game Show la sortie lâan prochain dâune compilation comprenant les deux premiers jeux de la saga, remasterisĂ©s pour lâoccasion. Suikoden I & II HD Remaster : Gate Rune & Dunan Reunification Wars (fiou) est attendu sur PS4, Xbox One et Switch, ainsi que sur Steam.
+ Les jeux PS4 compatibles avec la premiĂšre version du PS VR ne pourront pas ĂȘtre expĂ©rimentĂ©s sur son successeur, le PS VR2. Lâinformation Ă©tait cachĂ©e dans un podcast publiĂ© par Sony vendredi.